Comment apprendre à gérer ses émotions ?

Lors de l’article précédent (sur l’intestin grêle et les émotions), je vous expliquais qu’il est essentiel d’apprendre à bien gérer et à respecter son intestin (le second cerveau) afin de pouvoir assimiler tous les nutriments nécessaire à notre équilibre neuro-émotionnel et d’avoir un taux de Sérotonine équilibré.
Cependant, mon équilibre viscéral réglé, il est fondamental de prendre conscience que nos émotions ne dépendent bien sûr pas que de cela.

Nous avons tous, comme je l’ai déjà dit dans l’article sur la capacité d’adaptation, des vécus différents. Nous sommes sept milliards d’âmes sur la planète et avons tous des vécus traumatiques ou émotionnels différents.

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Or nous le savons, notre vécu impacte nos émotions qui génèrent des pensées qui seront à l’origine de nos actes et de nos paroles qui deviendront à leur tour notre vécu .

Nos émotions sont donc liées à notre vécu. A ce qui nous est arrivé, de bon comme de mauvais dans notre vie.

C’est ce vécu, positif ou négatif, qui est à l’origine de nos émotions quelles qu’elles soient.

Depuis notre plus tendre enfance, nous sommes programmés pour associer les éléments externes qui nous arrivent à certaines émotions.

– Quelqu’un me fait la tête, je suis malheureux.
– Quelqu’un m’insulte, je m’énerve et éprouve de la colère.
– On me fait un grand sourire, je suis heureux.
– Je n’ai pas tout de suite ce que je veux, je suis frustré.
– Je vois quelque chose de beau, je suis envieux.
– …

Le Dr Candace Pert, responsable du département de neurosciences à l’I.N.S (USA) découvrit les molécules de l’émotion. Elle a mis en évidence que les expériences émotionnelles génèrent des molécules, des neuropeptides formées dans le cerveau prouvant que lorsque l’on éprouve des émotions, quelles qu’elles soient, elles modifient la chimie corporelle. Ses travaux viennent confirmer ceux réalisés concernant  l’épigénétique  dont nous avons parlé dans un autre article.

Beaucoup de personnes s’imaginent qu’il leur suffit d’avoir des pensées positives pour que tout aille bien.
Vous savez, le fameux « Je vais bien, tout va bien » !!!
Ce n’est pas le cas. Nos pensées sont définies par notre mental, notre conscient. Or ce sont nos émotions générées par notre subconscient qui modifieront les choses. Je peux essayer de me persuader que tout va très bien dans ma vie (méthode Couet), si mes émotions font qu’au fond de moi je suis mal, je n’arriverai jamais à être bien.

Quelles soient positives (joie, bonheur, amour, empathie, …) ou négatives (colère, rancune, haine, jalousie, …), ce sont nos émotions qui déterminent quatre vingt quinze pour cent de ce que nous vivons.

Nous nous devons donc d’apprendre à gérer nos émotions négatives car ce sont elles qui entravent notre bonheur et notre épanouissement.

Nous savons que nous avons environ soixante mille pensées quotidiennes dont plus de soixante dix pour cent sont récurrentes et une grande majorité (soixante pour cent) sont des pensées négatives.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’elles sont générées par des émotions elles même négatives qui empoisonnent sans même que nous en prenions conscience notre quotidien.

Pour vous faire comprendre ce que ces émotions génèrent, je vous parlerai du Docteur Wayne Dyer célèbre médecin Américain qui était très connu outre-Atlantique pour ses travaux en développement personnel et pour son fameux livre sur le pouvoir de l’intention (pour lequel je ferai une chronique plus tard).

Le Dr Dyer utilise une métaphore qui m’a profondément marqué car elle est très représentative de la nature humaine. Il s’agit de la métaphore de l’orange.

Prenez une orange bien mûre, bien juteuse et pressez-la. Que verrez vous sortir de cette orange ? Un délicieux jus de pomme, de kiwi ou de raisin ? Non ! Il en sortira toujours du jus d’orange.

Et bien il en est de même de l’être humain. Si vous mettez un individu sous pression et qu’il en sort de la haine, de la rancœur, de l’animosité, de la jalousie, de la violence, donc des émotions négatives, c’est tout simplement parce que cette personne les a en elle.

Ce qui sort d’elle ne provient pas de la personne en face. Il ne peut sortir de nous que ce que nous avons en nous.

Si nous avons des émotions négatives, il en sortira des pensées et des comportements négatifs. Si nous sommes remplis d’émotions positives et avons éliminé les négatives, il ne pourra sortir de nous que du positif.

Ce qui est à l’extérieur de nous, ce qui nous arrive au quotidien n’est en fait qu’une projection de nous, de ce que nous avons à l’intérieur de nous.

Nous pouvons dire que ces émotions négatives nous empêchent d’être nous même, pleinement heureux et épanouis. En nous libérant du poids de celles-ci, en nous nettoyant, en les retirant patiemment les unes après les autres comme nous le ferions avec un artichaut, nous nous allégerons progressivement du fardeau supporté jusqu’alors.

Nous avons l’habitude de subir notre vie et très souvent les personnes agressives, haineuses, violentes, jalouses se déresponsabilisent en disant : « ce n’est pas ma faute, c’est normal, je suis ainsi fait… ». Mais il n’y a rien de normal à vivre sous le joug du stress, de l’anxiété, de la jalousie, du désespoir ou de la dépression. Il n’y a rien de normal à être « obligé » de prendre des anti dépresseurs, à faire des années de thérapies pour essayer de se calmer et de changer les choses. Cet état générera des problèmes digestifs, des troubles vasculaires avec augmentation de la tension artérielle, des troubles du sommeil et bien d’autres encore.

Nous ne sommes pas venu au monde pour vivre cela. Nous méritons d’être dans la paix, la sérénité, la joie et l’amour.

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Nous ne devrions pas vivre sous stress comme bon nombre de personnes vivent. Ce stress qui est étroitement lié à nos émotions bien enfouies au fond de nous et qui nous poussent à réagir ainsi.

Le seul moyen pour éviter de vivre cela est donc d’apprendre à gérer nos émotions.

Jusqu’à mes quarante ans environ, j’étais une personne très stressée et qui s’emportait relativement rapidement, en toute circonstance. Pour évacuer ce trop plein d’émotions négatives, je me suis longtemps tourné vers des sports de combat très violents, notamment le Muay Thaï (boxe Thaïlandaise) et le Free-Fight
« Mais ça, c’était avant !!! »

Les personnes qui me connaissent bien ont pu observer une grande différence entre cette période pas toujours très très digne et aujourd’hui.

A ce jour lorsque quelqu’un « m’agresse », me crie dessus en voiture, je la regarde et je lui souris alors qu’avant j’étais capable de la pourchasser et de rechercher le conflit. Je vous avoue que parfois, lorsque je suis fatigué, il m’arrive encore de réagir, mais cela ne dure maintenant que quelques secondes et de façon très exceptionnelle.

Pourquoi et comment ai-je pu changer ? Tout simplement parce que j’en ai pris conscience et que j’ai réussi progressivement à chasser ces émotions négatives qui me rongeaient. Là où les personnes m’adressent du stress et de l’animosité, je leur retourne sourire, tolérance et acceptation de l’autre.

Il y a dix ans en arrière, si l’on m’avait parlé de tout cela, j’aurai répondu que l’on est tous différents et que cela est bien beau mais que l’on ne se change pas. J’aurai répondu exactement ce que dit la majorité des personnes.
Or il n’y a rien de plus faux. Tout le monde a la capacité de changer. Je l’ai fait, alors tout le monde peut le faire.

Il y a deux conditions à cela :

– La première étant qu’il faut le vouloir. Rien n’est impossible à qui le veut vraiment.
– La seconde étant qu’il est nécessaire d’avoir les clés, les outils pour cela.

C’est la raison pour laquelle nous allons voir maintenant ensemble comment il nous est possible de travailler sur ces émotions négatives afin de les supprimer de nous comme nous pourrions supprimer un programme malveillant d’un ordinateur.

Il existe certainement de nombreuses méthodes qui nous permettraient de faire cela mais pour ma part je vous parlerai dans cet article de deux d’entre elles que je pratique encore régulièrement car nous sommes au quotidien assailli de stimulis négatifs.

1/ La première, est la technique de Ho’Oponopono. 

Tradition sociale de repentir et de réconciliation des anciens Hawaïens, nous pourrions qualifier cette approche d’Art de guérison Hawaïen basé sur la sagesse, le pardon, le lâcher-prise et l’Amour.

Pour les Hawaïens, ce sont les mémoires erronées cachées au fond de nous qui donnent le pouvoir à nos maladies et à nos dysfonctionnements.

Ho'oponopono
Ho’oponopono

Ce sont ces mémoires qui couvrent notre vraie nature d’un voile opaque nous empêchant de vivre pleinement notre vie.

Adaptée aux réalités sociales de notre époque par Morrnah Simona, une Chamane puis par le Dr Hew Len, psychologue clinicien, afin de mettre cette approche à portée de tout en chacun sans l’aide de guérisseur, elle permet donc aux personnes de se libérer des expériences malheureuses et négatives.

Les problèmes ne sont pas les réalités à l’extérieur de nous, les problèmes sont en fait à l’intérieur de nous et pour changer notre réalité nous devons nous changer nous mêmes.

C’est une vision très différente de celles formatées par nos traditions Judéo-Chrétiennes ou par notre approche très Newtonienne de la médecine. Elle permet d’avoir un angle de vision très différent sur nous même.

Le principe : La prise de conscience que notre vie, notre réalité est définie par nos mémoires erronées générant des émotions négatives.

Comment corriger ? : En demandant à notre divinité intérieure, à notre moi le plus profond, lorsque nous nous trouvons face à un conflit, un accident de la vie, un événement douloureux, une situation de stress de bien vouloir « nettoyer » ces mémoires erronées, accepter de les avoir en soi, se pardonner du mal que l’on s’est fait et d’être dans l’amour (de soi, des autres, de la vie, de TOUT).

Ho’oponopono part du principe que tout ce qui nous arrive et nous affecte est lié à une mémoire. Celles-ci sont emmagasinées dans notre subconscient appelé Unihipili (enfant intérieur) par les Hawaïens, siège des émotions. C’est pourquoi dans le processus on nous invite à demander à notre subconscient de libérer ces mémoires et ces émotions, sources du problème.

Plutôt que de rentrer plus dans le détail, je vous invite à lire un merveilleux livre sur cette technique écrit par le Dr Luc Bodin qui a radicalement changé ma vie et qui s’appelle « Le grand livre de Ho’oponopono« .

2/ La seconde est la Libération Consciente des Émotions.

Lors de certains séminaires de Gestion du stress et des conflits que je réalise pour de grands groupes, vous verrez assez régulièrement des personnes taper des pieds, crier, rugir, faire des grimaces ou plein d’autres choses incongrues qui pourraient passer pour du grand « n’importe quoi ».

Pourtant, tout cela est volontaire et permet à ces personnes d’apprendre à faire sortir leurs émotions.

Encore une fois, ce qui à nos yeux, avec nos valeurs d’occidentaux passe pour des pitreries inconcevables, peut paraître tout à fait normal pour des personnes d’un autre pays. Les japonais par exemple.

Tout le monde sait très bien que les multinationales du pays du soleil levant ont presque toutes des salles, des défouloirs dans lesquelles les salariés peuvent libérer leurs émotions négatives.

Pourquoi donc fais-je faire cela à mes stagiaires ? Tout simplement parce que je leur permet d’apprendre à sortir ces émotions enfouies tout au fond d’eux mêmes, car ce qui sort n’est plus en nous.

Comme l’explique si bien le Docteur Tal Shaller de Lausanne en Suisse, les enfants ont jusqu’à l’âge de trois ans la capacité de se libérer de leurs émotions, au fur et à mesure qu’elles arrivent.

– Si un enfant est heureux, il l’exprime en chantant avec un grand sourire.
– Si un enfant à de la peine, il pleure à chaudes larmes.
– Si un enfant est contrarié, il tape des pieds et l’exprime.
– Si un enfant est énervé, il crie sa colère.
– Etc …
Or, après trois ans, notre éducation fait que nous ne pouvons plus ou que très rarement exprimer nos émotions. Notre système éducatif ne nous y autorise plus et l’on commence à nous dire :

« Arrête de crier, un enfant bien élevé ne crie pas, ne tape pas des pieds cela ne se fait pas quand on est bien éduqué ou encore, arrête de pleurer ce n’est pas grave ».

Bref, on nous empêche d’exprimer nos émotions et surtout les négatives.

A partir de ce moment là, nous commençons à les accumuler.

Or notre être est semblable à une poubelle. Lorsque l’on passe son temps à remplir une poubelle sans jamais la vider, au bout d’un moment elle viendra à déborder. Il en est de même avec nos émotions. Si nous passons notre vie à les retenir en nous et dieu sait que des événements générant peurs, stress, rancœur, agressivité, tristesse nous en avons vécu régulièrement tout au long de notre vie passée, si donc nous passons notre vie à les retenir, nous devenons un véritable autocuiseur avec une soupape qui régulièrement laisse sortir la pression. Ce sont nos actes violents, nos pensées négatives, nos paroles malveillantes.

Il est donc fondamental, vital, d’apprendre à faire lâcher cette pression en se libérant de ces émotions comme le ferait un enfant de trois ans et cela, sans craindre le jugement ou le regard des autres.

Ainsi, chaque fois qu’une émotion monte, que nous prenons conscience d’un dysfonctionnement, demandons nous comment nous réagirions si nous avions trois ans et laissons sortir cette émotion.

Bien sûr, vivant dans un système dirigé par des règles de bienséance nous n’irons pas crier, taper des pieds, frapper ou éclater en larmes dans la rue ou en plein milieu d’une réunion de travail (quoique pourquoi pas après tout !), mais rien ne nous empêche de la faire de manière silencieuse dans un cabinet de toilettes, dans des W.C, dans une chambre ou un espace où l’on peut se retrouver seul avec soi-même.

Passons allègrement au dessus des préjugés de ce qui se fait ou ne se fait pas et autorisons nous cette « folie » que de se libérer de tout ce poison, de tous ces freins qui nous empêchent d’être pleinement nous-même, c’est à dire un individu rempli d’Amour, de Joie et de Bonheur.

Quelque chose ou quelqu’un nous contrarie et nous fait monter la pression, analysons quelle est l’émotion que cela fait remonter en nous. La colère ? Alors isolons nous quelque part et libérons là de façon silencieuse ou pas. Par exemple faisons le en mimant des cris, des coups et les grimaces qui vont avec pendant au moins vingt à trente secondes.

Cela peut en faire sourire quelques uns parmi vous chers lecteurs mais sachez que non seulement cela fonctionne très bien mais que cela est fréquemment utilisé lors de négociations ou de gestions de conflits.

Alors pourquoi ne pas essayer et quel risque, hormis celui de votre propre jugement et de vous sentir ridicule à vos yeux ?

Il existe bien sûr de nombreuses autres méthodes telles que l’EFT (Emotional Freedom Technic), l’EMDR (Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires), la PNL (Programmation Neuro Linguistique) ou l’hypnose nous permettant de libérer nos émotions, peu importe la méthode, l’important étant de faire en sorte de chasser de soi ce « poison » qui nous perturbe au quotidien et nous empêche d’être nous mêmes.

Alors, libérons nos émotions … et changeons !

Etant perpétuellement en quête de nouveaux outils, si vous connaissez d’autres techniques pour travailler sur nos émotions, merci de’en parler dans les commentaires ci-joint. Parlez nous en et donnez votre ressenti, cela nous fera tous avancer ensemble … Merci à vous !

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6 réflexions sur « Comment apprendre à gérer ses émotions ? »

  1. Merci pour ce billet très interessant !! Personnellement je pratique l’hypnose depuis quelques années et c’est très utile pour apprendre à gérer ses émotions. J’utilise aussi beaucoup la méthode Ho’oponopono. J’apprécie votre approche et votre vision sur cette thématique. Au plaisir de vous relire

    1. Je vous remercie chaleureusement pour votre message et au plaisir de vous revoir sur le blog et de relire d’autres commentaires.
      Je vous souhaite le meilleur… 🙂

  2. j’ai parcouru votre site à la suite d’un article d’olivier Roland et je le trouve génial, clair et très riche en ressources bravo et merci

  3. Bonjour Sylvère !
    Merci pour cet article.
    Libérer des émotions en se laissant aller à les exprimer dans un endroit calme (pleurs, etc…). Je l’ai fait. Mais ayant peu de force (maladie), j’ai remarqué que sur le moment cela faisait du bien. Comme une libération mais.. le lendemain, le peu de force que j’avais la veille était parti. Mon peu d’énergie avait été mise dans cette façon de faire. Alors, je m’y suis prise autrement. Je laisse l’émotion monter en moi mais non pas en étant sur la défensive mais avec bienveillance. Je l’accepte (attention je ne veux pas dire que je suis fataliste). Je l’accepte comme une amie (pas facile, je vous l’accorde). Je me dis : « OK ! Tu es là. Je te laisse venir en moi et quand tu en auras assez d’être là, je te laisserai aller avec bienveillance en dehors de moi. Je t’accompagnerai et te laisserai couler comme l’eau sur les rochers. Cette méthode n’est pas de moi mais d’Olivier Roland. La vôtre est super mais je pense pour les personnes ayant de la marge au niveau énergie. Là, je voulais donner espoir pour ceux qui sont faibles physiquement. Approuvez-vous cette façon de faire ?
    Merci encore Sylvère et bonne journée…. sous le soleil !

    1. Bonsoir Daniele,
      Certes, comme je l’ai exprimé dans l’article, les techniques dont je parle ne sont que quelques exemples de techniques. Il y en a d’autres, nombreuses, comme celle-ci dont parle Olivier Roland ou d’autre comme la méthode Tipi qui est une technique de libération des peurs inconsciente, etc… Toujours est-il que quelque soit la technique utilisée (celle qui nous convient le mieux !), l’important est de ne SURTOUT pas nier nos émotions ni de les enfouir, mais bien de les faire remonter, de les accepter afin de ne plus se laisser submerger par elles.
      Mille merci à vous de me suivre et surtout de partager votre expérience au travers de ces commentaires…
      Belle soirée à vous.

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