“Ce ne sont pas les gènes qui contrôlent notre biologie.
C’est au contraire l’environnement qui influence le comportement des cellules »
Bruce H. Lipton.
En 1953, James Watson et Francis Crick découvrirent la double hélice de la chaîne d’ADN et reçurent pour leurs travaux un prix Nobel.
Depuis, la médecine conventionnelle considère que les gènes des individus sont acquis dès leur conception et qu’ils sont immuables jusqu’à leur mort. La science considère donc que les gènes contrôlent la vie des gens ce qui est absolument vrai.
Cependant, la science a découvert ces dix dernières années que l’environnement dans lequel nous vivons, ce que nous mangeons, le sport que nous pratiquons, le stress que nous subissons mais aussi et surtout les pensées et les émotions que nous avons, influent directement sur l’expression de ces gènes. C’est ce que nous appelons l’Epigénétique.(revues Quotidien du Médecin des 16/06/2008 et 16/02/2009).
Bien évidemment, nos gènes ne changent pas car ils sont immuables, par contre c’est l’expression de ces gènes qui évoluera en fonction de notre vie et de nos habitudes, car seulement environ 15 à 20 pour cent de nos gènes sont dit « actifs » et conditionnent notre génotype et notre phénotype alors que plus de 80 pour cent de nos gènes restent « inactifs ». C’est ce que les scientifiques appellent le « Junk DNA » (ADN poubelle).
Or, nous savons maintenant qu’il est possible de réactiver des gènes inhibés et de désactiver des gènes actifs par le biais de notre mode de vie.
Cela nous ouvre donc d’immenses perspectives quant aux possibilités de nous créer une vie plus agréable et valide l’impact des besoins fondamentaux vus précédemment.
Pour Joël de Rosnay, célèbre scientifique, conférencier et écrivain français, l’épigénétique est la grande révolution scientifique de ces cinq dernières années. Il compare cela à un grand livre de cuisine dont certaines pages seront collées et d’autres non. Ainsi nous ne pourrons lire que les recettes auxquelles nous auront accès et ne pourront avoir accès à celles des pages encollées. Par contre si nous décollons certaines pages, il nous sera alors possible de lire les recettes concernées et de créer ces délicieux mets qui nous étaient inaccessibles. Il en est de même pour notre codage génétique.
Ces dernières années, de nombreuses études ont été réalisées sur ce phénomène.
Le Docteur Esteller du centre de recherche sur le cancer de Madrid a travaillé sur le séquençage génétique de centaines de jumeaux homozygotes (issus du même œuf). Il a ainsi mis en évidence que lorsque ces jumeaux vivaient séparément et que leur vie était différente, malgré le fait que leurs gènes ne changeaient pas, l’expression de ceux-ci était modifiée et les pathologies exprimées n’étaient pas les mêmes.
Des recherches réalisées par le CNRS (29/11/2006) et relayées par des revues telles que le Quotidien du Médecin ou encore Sciences & Avenir ont mis en évidence que certaines maladies telles que le cancer, les allergies, l’asthme, l’autisme, l’obésité, les syndromes dépressifs, la schizophrénie et même la maladie d’Alzheimer tiraient en partie leur origine de ces dysfonctionnements épigénétiques.
Une autre étude réalisée aux Etats-Unis validée par l’Académie des sciences Américaines a démontré l’impact de notre vie sur des sujets atteints de cancer de la prostate et l’évolution de l’expression des gènes lors de changements de modes de vie.
Une trentaine de volontaires en refus de traitements conventionnels, ayant tous un score de 6 sur 10 au Gleason (marqueur de l’agressivité d’un cancer, le maximum étant de 10) prirent donc le chemin de cette étude. Durant trois mois ils modifièrent leur alimentation, ils apprirent à gérer leur émotions avec du yoga et des groupes de pensées positives, firent de la relaxation et de la gymnastique respiratoire tous les jours, enfin ils pratiquèrent une activité physique de plein air tous les jours.
Après cette période de trois mois, de nouveaux prélèvements tumoraux furent réalisés ainsi que de nouvelles analyses. Toutes les études présentèrent de nombreuses modifications quant à l’expression des gènes cancéreux avec diminution du Gleason et les marqueurs PSA (marqueurs prostatiques) étaient améliorés chez quasiment tous les sujets.
Cette étude met aussi en avant l’impact que nos émotions et nos pensées ont sur notre codage génétique.
C’est tout le travail réalisé aussi par le Docteur Bruce H. Lipton, célèbre biologiste Américain, anciennement chercheur à l’université de Stanford.
Il explique que les toxines, les champs électromagnétiques des appareils qui nous entourent au quotidien, les pensées négatives (nous verrons plus tard dans un autre article comment !), sont autant de déclencheurs et de stimulis pour notre sécrétion de Cortisol (hormone du stress) qui mettra à mal notre santé.
Il explique qu’en physique ou médecine Newtonienne, c’est à dire mécanique, nous étudions le corps comme une machine. Si elle dysfonctionne, nous réparons à grands coups de traitements médicaux, chirurgicaux, ou autres. Nous ne nous préoccupons nullement de savoir POURQUOI ce dysfonctionnement s’est mis en place comme nous pourrions le faire en médecine Quantique.
Cette nouvelle vision change totalement l’approche que nous avons de la santé car nous prenons conscience que par la vie même que nous avons, nous avons pu générer tous les maux dont nous souffrons. Cela veut dire que si nous avons pu créer ces troubles, nous avons aussi le pouvoir d’y remédier.
Cette vision a, pour ma part, changé ma vie. J’ai pris conscience que j’étais responsable de ce qu’il m’arrivait et des soucis de santé que je vivais. Tout ce mal que je m’étais infligé auparavant en maltraitant ma physiologie avait généré ce qui m’étais arrivé et la chose merveilleuse était que je pouvais inverser les données. Ce que je fis et ce que je conseille de tout cœur à tous de faire. Prenez en main les rênes de votre santé et de votre vie.
Ne pensons pas au mal du passé, nous ne savions pas donc nous ne pouvions pas en être responsable.
Par contre, le sachant maintenant, nous nous devons si nous désirons améliorer notre santé le prendre en compte.
Une réflexion sur « L’épigénétique: la science de demain. »