5 (très) bonnes raisons de bien respirer.

Dans mon exercice de Kinésithérapeute,  d’Ostéopathe ou encore de consultant et formateur, il est un domaine où je suis tous les jours étonné d’observer à quel point les gens ignorent les bases même de leur vie.

Ce domaine est celui de la respiration.

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Ce besoin fondamental, celui de respirer,  est le premier d’entre tous car nous ne pouvons vivre sur cette terre plus de 4 à 5 minutes en moyenne sans respirer. Qui que nous soyons !
Or quasiment personne n’a conscience de l’impact que cette respiration a sur notre physiologie et donc sur tout notre être (biologique, métabolique, émotionnel).

Lors de mes interventions, j’observe que plus de 95 pour cent de mes stagiaires non seulement ne savent pas à quel moment le diaphragme se contracte (sur l’inspiration ou sur l’expiration) mais de plus ils sont « ancrés » dans ce que l’on appelle une respiration paradoxale. C’est à dire qu’ils respirent à l’envers. Avec la cage thoracique.

Pour beaucoup, l’important étant de respirer un air saint, non pollué.
Pour ma part, je préfère « bien » respirer un air pollué à Paris que de « mal » respirer un air sain dans les montagnes Corses (et oui, je suis Corse !).
L’impact d’une respiration paradoxale sur notre être est bien plus dramatique que la qualité de cet air.
L’idéal serait bien sûr de bien respirer en Corse mais imaginez le nombre de personnes qui respirent mal dans ces zones très polluées comme chez nous à Paris.

Cette mauvaise habitude respiratoire (avec la cage thoracique) est en grande partie due à nos modes de programmation,  d’éducation,  de formatage comme le dirait Don Miguel Ruiz (les 4 accords Toltèques).
En effet, jusqu’à l’âge de 6 ans, un enfant respire avec son ventre. Puis nous allons à l’école,  sommes plongés dans un monde de collectivité au sein duquel nous nous construisons au travers du regard des autres. Pour être « beaux », pour être « forts » nous apprenons à gonfler la cage thoracique. Nous rentrons le ventre car il faut « gainer ». Question d’esthétique.

Ces mauvaises habitudes vont, petit à petit, impacter notre santé,  notre métabolisme et même nos émotions.

Laissez moi vous expliquer comment !

Tout d’abord un peu de physiologie.
Le diaphragme,  muscle de la respiration se contracte lorsque nous inspirons et se relâche lorsque nous expirons,  soufflons (et oui, beaucoup pensent le contraire !!!).
Lorsqu’il se contracte et qu’il descend, il pousse vers le bas tous les viscères qui ne peuvent pas faire autrement que d’aller vers l’avant.  Le ventre se « gonfle ».
Lorsque nous expirons, nos abdominaux (principalement le transverse) se contractent et repoussent les viscères en arrière et vers le haut, le diaphragme relâché reprend sa place initiale.

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Voyons maintenant les 5 bonnes raisons de bien respirer.

1/ Réduire les tensions cervicales.
En effet bon nombre de personnes souffrent de douleurs ou de tensions cervico-dorsales. Elles auront toujours ce réflexe de rejeter la faute de ces douleurs sur les mauvais gestes, la mauvaise posture, le lit trop mou, l’oreiller trop gros, le stress trop important….
Et pourtant, le principal responsable de ces douleurs est notre mode de respiration. Si nous « gainons » et empêchons notre diaphragme de descendre, nous solliciterons en permanence nos muscles inspirateurs accessoires tels que le Trapèze ou que les intercostaux supérieurs et à force de répétitions (contractions  toutes les 10 secondes), les douleurs ne pourront faire autrement que de s’installer.

2/ Augmenter notre capacité d’oxygénation.
Nos poumons, situés dans notre cage thoracique, nous permettent de faire pénétrer l’air et donc l’oxygène,  véritable carburant cellulaire.
Nous avons tous dans nos apex pulmonaires (la pointe inférieure de nos poumons) de l’air résiduel.  Un air vicié,  qui ne se renouvelle jamais, qui n’est pas oxygéné . C’est physiologique. Mais nous n’en avons pas tous la même quantité.
Une personne respirant avec le ventre (normalement) en aura peu. Par contre, la personne respirant avec la cage thoracique en rentrant son ventre aura beaucoup plus d’air résiduel et donc moins d’oxygène.
Ce dernier,  vital, est le carburant de nos cellules et forcément,  comme une voiture à qui on a fermé  l’alimentation du carburateur aura tendance à s’étouffer , notre corps sans cet oxygène aura tendance à s’encrasser et nous multiplierons par deux les risques de pathologies tout simplement par carence en oxygène. Deux fois plus de risques de tendinites, deux fois plus de risques de pathologies organiques (infarctus, cancers, …), deux fois plus de risques de pathologies métaboliques.
Bref, deux fois plus de mal-être.

3/ Dynamiser l’action du Foie.
Véritable filtre à toxines, notre Foie à,  outre son rôle métabolique, cette fonction de nettoyer notre sang digestif riche en toxines (pesticides, colorant, conservateurs, épaississants,  …) qui pénètrent en nous entre autre « grâce » à notre alimentation. Ces toxines filtrées iront ensuite être évacuées de notre corps par nos émonctoires (organes se vidant vers l’extérieur tels que vessie, peau,  poumons…)
A chaque inspiration, la descente du diaphragme, comme une pompe, viendra comprimer le Foie puis relâchera cette pression lors de l’expiration.
Ce système de pression/dépression viendra (comme sur une éponge) pomper ce sang nous permettant ainsi de le nettoyer de ses impuretés.
Si notre diaphragme ne descend plus, bloqué par des abdominaux contractés,  il aura plus de mal à jouer son rôle fondamental sur le foie et nous nous retrouverons avec une surcharge de toxines qui iront directement se localiser dans nos articulations périphériques (doigts, mains, poignets, coudes, épaules,  orteils, pieds, chevilles, genoux,  hanches) ainsi que dans nos muscles. Nous commencerons ainsi à avoir des raideurs articulaires diffuses,  des douleurs musculaires (qui ne sort jamais de sa voiture après  3-4 heures de route avec les articulations « ankylosées » et les muscles courbaturés ? ). Beaucoup auront tendance à jeter la faute de ces douleurs sur la voiture, les gestes, la posture, le lit, les autres ….. mais la principale responsable de cet état de fait est bel et bien notre respiration.

4/ Stimuler la fonction de notre « second cerveau », notre Intestin grêle.
Nous avons dans notre corps un tuyau long de six mètres que nous devons faire tenir dans notre si petit abdomen. Forcément pour cela notre intestin devra être complètement replié en une multitude de anses intestinales.
Notre intestin très richement vascularisé (pour absorber les nutriments présents dans le bol alimentaire), très richement innervé  avec 200 millions de neurones (nous avons là l’organe le plus innervé après le cerveau), a de plus la particularité de recueillir en son sein des milliards de bactéries (un million de milliards). Ce que nous appelons la flore bactérienne intestinale et que les scientifiques qualifieront de « microbiote » intestinal.
Ce microbiote, vital pour notre vie ici-bas, a trois rôles fondamentaux.
– C’est notre première défense immunitaire  (75% de nos défenses viennent de lui).
– Il fabrique une grande partie de notre sérotonine  (hormone du bien être).  Une baisse de celle-ci générera mal être,  stress et états dépressifs.
– Ces bactéries sont enfin de véritables nettoyeuses venant « décaper » tous les résidus qui se collent à la paroi intestinale et perturbant ainsi la bonne absorption des nutriments.

Si nous inspirons tout le temps avec un ventre gainé dans une respiration paradoxale, nos anses intestinales seront tout le temps comprimées et donc fermées,  ralentissant ainsi notre transit. Cela générera ainsi une fermentation et donc des gaz qui seront d’autant plus riches en hydrogène si nous mangeons trop de protéines animales.
Ceux-ci iront détruire notre microbiote qui petit à petit se fragilisera et permettra un « encrassement » de notre paroi intestinale.

Ce microbiote en diminuant créera ainsi une baisse des défenses immunitaires, un état de stress, des émotions et des pensées négatives liées à la diminution de sérotonine et enfin des carences en minéraux,  vitamines et autres oligoéléments indispensables au bon fonctionnement de notre Être tant d’un point de vue métabolique qu’émotionnel.

5/ Nous permettre de nous RE centrer sur nous même.
Nous vivons dans un monde où tout va très vite. Les médias,  Internet, bref la Vie.
Nous sommes sans arrêt centrés sur les autres, sur le passé,  sur le futur et nous en oublions le plus important : NOUS – MÊME !
Le Stress que tout le monde vit au quotidien n’a d’emprise sur nous QUE si nous pensons au passé,  au futur ou encore aux autres. Lorsque nous sommes ancrés dans le moment présent,  ce stress n’a AUCUNE emprise sur nous.
Or, un des meilleurs moyens de nous recentrer sur nous est la respiration abdominale. C’est la raison pour laquelle elle est si utilisée en relaxation, sophrologie, méditation.
L’action de porter son attention sur notre respiration en pleine conscience, sur le souffle, permet non seulement de se recentrer mais aussi de limiter le flot incessant de nos pensées (parfois plus de 60.000 par jour) qui seront le plus souvent négatives.
Il est donc, pour cette raison, quand on connaît l’impact de nos pensées sur notre vie (nous le verrons dans un article ultérieurement) fondamental de ré apprendre à bien respirer.

Bien sûr, nous pourrions trouver d’autres multitudes raisons de bien respirer,  notamment l’action mécanique qu’elle peut avoir sur l’ensemble des nos viscères. Ils ont tous une fonction, laquelle est impactée par l’action du diaphragme qui vient mobiliser ces organes.
Mais il m’a semblé nécessaire de focaliser notre attention sur les CINQ bonnes raisons citées ci-dessus car ce sont elles qui quotidiennement viennent polluer notre vie et entraver notre Mieux-être.
Malheureusement bon nombre de personnes n’en ont pas conscience et iront chercher en dehors d’elles les responsables à leur mal-être. Elles se déresponsabiliseront par méconnaissance.

Sachez le, si vous lisez cet article, prenez soin de votre respiration, chérissez-la, c’est grâce à elle que vous êtes là, à lire cet article.

Prenez soin d’elle et elle vous le rendra au centuple.

Avec gratitude,
Sylvère Caron.

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intitulé: "Les 4 règles qui ont changé ma vie !"

 

8 réflexions sur « 5 (très) bonnes raisons de bien respirer. »

  1. Bonjour, je découvre avec plaisir votre blog et la page FB ce jour, et je suis impatiente aussi de lire votre écrit dont vous aviez parlé à Pons (17) cet automne dernier. Je relis avec plaisir mes notes et je tente de suivre au mieux vos conseils sur l’alimentation pour aller mieux, dans l’ensemble. Je fais cependant partie des femmes dont les intestins sont poreux par méconnaissances des produits qui les fragilisent même si je fais de mon mieux pour ma famille et moi depuis des années. J’ai entrepris la reprise du sport après plus de cinq ans à gérer des douleurs, des contractures liées notamment à mon boulot et je suis en difficulté avec les abdominaux. L’intensification de ma pratique sportive depuis qq semaines me provoque des poussées néfastes sur mon périnée déjà fragilisé…Je n’arrive pas à respirer correctement et je ne connais aucun exercice hypopressifs. Mon coach est un homme aussi il ne sait pas me venir en aide. Merci d’avance. Le lait de vache est quasiment sorti de la maison et je veille à l’équilibre acide-base de notre alimentation au quotidien, vous êtes présent aussi pour nombre de mes collègues qui ont été attentives et sensibles à vos propos. Au plaisir de vous lire.

    1. Bonjour,
      Je vous remercie pour votre petit mot et suis heureux que vous ayez changé quelques « habitudes ». Concernant les abdominaux, je vous conseille de travailler principalement le Transverse afin de ne pas mettre à mal votre muscle périnéal. Pour cela faites des exercices à 4 pattes de rentré de ventre sur l’expiration en faisant le « dos rond » (exercice du chat). Vous renforcerez considérablement vos abdos tout en restant physiologique… Des petites séries de 10 à faire tous les jours… Bonne soirée.

  2. Merci je m’y mets…Si vous avez des conseils pour faire diminuer la rétention d’eau et la cellulite, qui ne fond pas malgré toute mon attention je suis preneuse aussi. Cordialement. Anne.

    1. Bonjour,
      Concernant la cellulite, faites très attention à votre équilibre acido basique (acidose frequente) et faites en sorte de ne pas être en manque d’eau (apport hydrique des aliments – 1er pilier de l’alimentation ) car sinon votre corps fera tout pour retenir le peu d’eau que vous apportez….
      Belle journée à vous.

  3. Bonjour,
    pour ma part je suis ravie de découvrir votre blog et j’ai vraiment hâte de découvrir votre livre.
    lorsque j’ai suivi l’un de vos stages, j’ai pris conscience de beaucoup de choses. Je fais les étirements du psoas que vous m’avez conseillé, j’ai attaqué depuis peu des exercices du diaphragme tirés de la méthode de musculation Lafay, par contre j’ai cru comprendre que ça avait beaucoup d’effet sur le stress mais je ne vois pas encore d’amélioration. Y a-t-il autre chose à faire pour accélérer les effets, je suis à une minute d’expire, je fais un peu de yoga, consomme régulièrement du Psylium et 2 cures de probiotique par an. Je voudrais devenir sereine ne plus penser, ne plus me faire souci pour tout et n’importe quoi. j’ai aussi changé mon alimentation, je suis une bonne élève non? fruits, légumes et moins de cette chose noire et blanche lol.
    Vraiment merci beaucoup pour cette prise de conscience
    je vous soutiens à 200%

    1. Bonsoir à vous 🙂 Une énorme merci pour votre soutien…
      Une chose importante lors de votre respiration pour lutter contre ce stress est de vous centrer sur le temps (cohérence cardiaque) afin de vous mettre à 100% dans le moment présent. Le stress n’a d’emprise sur nous que lorsque nous pensons au passé, au futur et aux autres… Donc LE MOMENT PRÉSENT !!!
      Sinon, toutes mes félicitations pour tous ces changements et votre prise de conscience.
      Bien à vous…

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